Et toujours en été

On dirait le Sud

Le Sud de Nino Ferrer
Le Sud 
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Il y a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Il y a plein de chiens
Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
On dit, "c'est le destin"
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été

Paroliers : Nino Ferrer

A écouter : https://www.youtube.com/watch?v=He5dcAOXSY4&ab_channel=NinoFerrer

par Corinne Marechal 15 avril 2025
Le printemps évoque le renouveau et la renaissance. Son soleil apporte avec lui expansion, croissance et lumière. Comme toute naissance, il comporte sa part de mystère et de violence. Sur le plan artistique et musical, il est une œuvre qui exprime particulièrement cette saison, c’est Le Sacre du Printemps , composé par Igor Stravinsky. Le Sacre du Printemps est une œuvre majeure du XXe siècle, chorégraphiée par Vaslav Nijinski. Ballet de 29 minutes constitué de deux tableaux, il met en scène les rituels de la Russie païenne à travers le sacrifice d’une jeune fille au dieu du Printemps dans l’espoir d’un renouveau. Faisant écho à ce qu’il exprime, Le Sacre du Printemps a servi de repère à tous ceux qui ont établi l’acte de naissance de ce que nous appelons encore musique contemporaine. On pourrait qualifier cette œuvre de « plastique », tant elle a inspiré des artistes, dans le monde musical comme celui de la danse. Où elle est une œuvre de référence. De nombreuses interprétations avec des chorégraphes aussi prestigieux que Maurice Béjart (1959) ou Pina Bausch (1975) témoignent de la richesse et de la modernité de l’œuvre. L e Sacre du printemps (Pina Bausch) – Extrait https://www.youtube.com/watch?v=mBJv1S5xYT4&ab_channel=Op%C3%A9ranationaldeParis Avec sa charge érotique et son langage musical révolutionnaire, Le Sacre du Printemps n'est a priori pas une œuvre pour les enfants. Même Walt Disney, dans son film Fantasia , a fait du ballet de Stravinsky une séquence horrifique plutôt destinée aux grands ados qu'aux bambins. Fantasia - Le Sacre du Printemps Igor Stravinski https://www.youtube.com/watch?v=PccYB-iZAPw&ab_channel=MusiquesClipsDisney C'est encore aux enfants que semble avoir pensé l'artiste new-yorkais Chris Ott, auteur d'une petite vidéo où les instruments de musique sont tous remplacés par des jouets : des cochons en caoutchouc, des pipeaux, une boîte à musique, etc. Ce savant bricolage ne dure que quelques secondes, mais celles-ci évoquent un univers à la fois joyeux et effrayant. The Rite of Spring Toy Orchestra https://youtu.be/HmbGoYMi1zQ Une dernière pépite ( assez déjantée) en matière d’interprétation, celle de Joe Buono et Tristan Clarke, alias les Melodica Men, sur le mode Cro-Magnon, comme un clin d’œil à l’univers préhistorique de Walt Disney. Stravinsky's "Rite of Spring" https://www.youtube.com/watch?v=aidKzrYAo8E&ab_channel=MelodicaMen Explosions de joie avec un soupçon d’effroi … voilà un cocktail somme toute très printanier ! Sources : Stravinsky's "Rite of Spring" https://www.youtube.com/watch?v=aidKzrYAo8E&ab_channel=MelodicaMen Le Sacre du printemps (Pina Bausch) – Extrait https://www.youtube.com/watch?v=mBJv1S5xYT4&ab_channel=Op%C3%A9ranationaldeParis Fantasia - Le Sacre du Printemps Igor Stravinski https://www.youtube.com/watch?v=PccYB-iZAPw&ab_channel=MusiquesClipsDisney The Rite of Spring Toy Orchestra https://youtu.be/HmbGoYMi1zQ Le Sacre du printemps comme vous ne l'avez jamais entendu #6 https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/le-sacre-du-printemps-comme-vous-ne-lavez-jamais-entendu-1-13156.html
par Corinne Marechal 15 avril 2025
A partir d’un jeu de mots, j’ai découvert à ma grande surprise l’existence de la tradition pascale du lavage des yeux . Les origines de cette coutume qui se perpétue en Europe, remontent à des temps très anciens. Avec le renouveau du printemps, la croissance de lumière, et l’idée de renaissance, les hommes ont instauré des rituels et traditions actant le besoin d’y voir plus clair, et de renouveler leur regard sur le monde. Et cela va du lavage des yeux ... au ménage de printemps de la maison. Ainsi pour les Iraniens, Norouz , célébré vers l’équinoxe de printemps en mars, nécessite de suivre une tradition appelée khane-takani, soit littéralement le fait de « secouer la maison » pour accueillir la belle saison et faire table rase du passé. Pour se préparer à cette fête vieille d’environ 3 000 ans, qui remonte au zoroastrisme, l’une des premières religions monothéistes du monde, ils lavent leurs vêtements, les couvertures et les textiles. On retrouve cette notion sur le plan religieux, avec l’une des premières références à un grand nettoyage dans la tradition juive de la Pâque, dite Pessa’h , qui a lieu chaque année en mars ou en avril. C'est le moment d'enlever toute trace de hametz , ou pain levé, qui est interdit pendant la fête. Chez les catholiques, on notera le discours du pape François, en 2018, qui insiste sur le besoin de changer de regard à cette occasion, au propre comme au figuré : « Dans tant de pays – ici, en Italie, et également dans ma patrie –, on a l’habitude suivante, le jour de Pâques, quand on entend les cloches : les mères, les grands-parents, vont laver les yeux des enfants avec de l’eau, l’eau de la vie, qui permet de voir les choses de Jésus, les choses nouvelles. Dans cette Pâques, laissons-nous laver l’âme, laver les yeux de l’âme, pour voir les choses belles, et faire qu’elles le soient. [...] Le matin de Pâques, je vous conseille de conduire vos enfants près du robinet et leur faire se laver les yeux. Ce sera un signe de la manière de voir comme Jésus ressuscité.  » Au-delà de toute considération symbolique, religieuse ou spirituelle, se laver les yeux en cette période est pertinent. C'est la saison des pollens, dispersés par le vent, susceptibles de provoquer des allergies dites printanières, qui touchent en particulier les yeux. Non seulement on lave les « yeux » de Pâques, mais on les peint ! C'est le moment de célébrer la vie et la lumière avec les couleurs ! La coutume d'offrir des œufs existait déjà dans l'Antiquité. Les Perses, les Romains et les Egyptiens célébraient le retour du printemps, saison de l'éclosion de la nature, en offrant des œufs peints et décorés. L’œuf a toujours questionné les hommes par sa forme, il est très vite devenu le symbole du renouveau et du printemps et s’est donc tout naturellement trouvé associé à la résurrection donc à Pâques. C’est aussi le moment de chercher la beauté et la couleur; pour le plaisir des yeux ! C'est celui bien sur de laisser aller sa créativité. Les œufs sont un support idéal pour l’inspiration, qu'il s'agisse de ceux peints par les enfants ou de ceux, plus prestigieux, de Fabergé. Parmi les traditions qui perdurent avec bonheur, celle qui consiste à décorer des œufs, les offrir et de les cacher, est comme une initiation. Elle invite l’enfant à devenir créatif, à savourer les échanges, et à explorer un territoire, en stimulant sa curiosité et ainsi découvrir les trésors cachés du monde. Sources : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/traditions-origines-culturelles-histoire-culture-generale-le-nettoyage-de-printemps-remonte-a-antiquite https://www.famillechretienne.fr/
par Corinne Marechal 9 janvier 2025
Et si on prenait le temps d’écouter ? de tendre l’oreille ? d’être tout ouïe ? Ecouter les autres, écouter le monde, et, bien entendu, s’écouter soi-même. Pourquoi ? parce que l’hiver est le moment propice pour aiguiser nos antennes auditives. En effet l’ouïe est le sens qui nous permet de nous repérer dans la nuit et la profondeur. La Médecine Traditionnelle Chinoise pointe la ressemblance de la forme de l’oreille, du rein et du pied : celle d’un germe, d’un fœtus prêt à naître. Ils entrent en résonnance les uns avec les autres : les pieds captent les vibrations de la terre comme les oreilles captent les vibrations du ciel. Entre les deux, les reins font le lien entre le bas et le haut, et sont « en écoute », en ouverture, en accueil. L’hiver favorise l’introspection et l’écoute — non seulement au sens physique (l’audition), mais aussi au sens émotionnel et spirituel. C’est le moment de prêter attention à notre intuition, à nos besoins émotionnels, et notre énergie intérieure. De fait, l’hiver selon la MTC est une invitation à se connecter à soi-même, à cultiver la sérénité et à harmoniser l’énergie des reins. En accordant de l’attention à nos émotions, en particulier la peur, et à notre santé auditive, nous honorons les enseignements profonds de cette saison yin. En étant plus présent à ce qui nous entoure et à nous-mêmes, nous renforçons nos reins, notre vitalité et notre capacité à avancer sereinement. Questionner et se questionner permettent de créer de l’espace pour l’expression et l’écoute, en évitant les jugements ou les réponses rapides.
par Corinne Marechal 9 janvier 2025
Pour écouter : https://www.youtube.com/watch?v=t-aoAiomrhc&ab_channel=ChamiShaw Je reviendrai à Montréal Dans un grand Bœing bleu de mer J'ai besoin de revoir l'hiver Et ses aurores boréales J'ai besoin de cette lumière Descendue droit du Labrador Et qui fait neiger sur l'hiver Des roses bleues, des roses d'or Dans le silence de l'hiver Je veux revoir ce lac étrange Entre le cristal et le verre Où viennent se poser des anges Je reviendrai à Montréal Ecouter le vent de la mer Se briser comme un grand cheval Sur les remparts blancs de l'hiver Je veux revoir le long désert Des rues qui n'en finissent pas Qui vont jusqu'au bout de l'hiver Sans qu'il y ait trace de pas J'ai besoin de sentir le froid Mourir au fond de chaque pierre Et rejaillir au bord des toits Comme des glaçons de bonbons clairs Je reviendrai à Montréal Dans un grand Bœing bleu de mer Je reviendrai à Montréal Me marier avec l'hiver Me marier avec l'hiver Chanson de Daniel Thibon (paroles) et Robert Charlebois (musique), tirée du 33t "Longue Distance" (Solution SN 905, KD 905) paru en 1976.
par Corinne Marechal 9 janvier 2025
C’est une expérience qui m'a marquée. J’avais 8 ans. Dans cette grande pièce circulaire, j’étais subjuguée par ces cinq majestueuses tapisseries qui vibraient de rouge et de mystère, comme dans un rêve. Et dès que j’en ai l’occasion, je retourne dans cette salle, et je me reconnecte à cette émotion, à ce trouble énigmatique qui me transporte. Je serai toujours reconnaissante à notre maitresse de primaire d’avoir eu l’idée d’emmener notre classe visiter le musée de Cluny à Paris. Et ainsi de découvrir les tapisseries de La Dame à la Licorne. Cette série illustre les cinq sens ainsi qu’un mystérieux sixième panneau intitulé "À mon seul désir". Parmi ces tapisseries, "L'ouïe" et "La vue" se prêtent particulièrement bien à une réflexion sur "écouter et voir". Dans la tapisserie représentant l'ouïe, la Dame joue de l’orgue. L’œuvre invite à imaginer le son dans un médium, qui paradoxalement, ne produit aucun bruit. Peut-on parler d’une sorte de « silence visuel » ? Dans le panneau consacré à la vue, la Dame tient un miroir dans lequel se reflète la Licorne. Ce moment explore la réflexion et la perception : le miroir est symbole de connaissance, d'introspection et d’illusion. Il pointe aussi la relation avec la Licorne : créature mythique, souvent associée à la pureté et à la quête spirituelle. Ici, la Licorne devient un pont entre le visible et l’invisible. Ce panneau interroge aussi la nature de la vision : que voit-on réellement ? Est-ce une simple reproduction du réel, ou une quête de quelque chose de plus profond, comme le symbolisme ou la vérité intérieure ? le miroir de "La vue" peut également capter le spectateur dans un état de contemplation "silencieuse". Les tapisseries de La Dame à la Licorne ne se contentent pas de représenter les sens de manière descriptive. Elles proposent une méditation, où écouter et voir ne sont pas des actes séparés, mais des portes d’entrée vers une compréhension plus profonde du monde et de soi-même.
par Corinne Marechal 9 janvier 2025
L'audace d’aller chercher l’impossible, comme une ouverture, avec un esprit de découverte. Cette quête, bien qu’incertaine, mène souvent à des trésors inattendus, que ce soit sous forme de nouvelles connaissances, de croissances personnelles ou de moments d’émerveillement. C’est en cherchant au-delà de nos limites que nous avons parfois la chance de découvrir des aspects de nous-mêmes et du monde, invisibles jusqu'auparavant.
par Corinne Marechal 20 juillet 2024
Un nouveau regard sur le glaucome De récentes études donnent un éclairage nouveau sur le rôle du système cardio vasculaire dans le développement et le traitement du glaucome. Ainsi, le glaucome serait bien plus qu’une maladie oculaire : il s’agirait d’une maladie vasculaire. Voilà un nouveau regard qui invite à prendre autrement en charge cette maladie. En effet, l’impact d’un faible débit sanguin, générant ce qu’on appelle des ischémies serait un facteur à risque plus important que la Pression Intra Oculaire ( PIO) . Une ischémie - nom donné à la diminution de l’apport du sang artériel à un organe - a pour conséquence l’arrêt de l’apport d’oxygène et de de nutriments. Ce qui interrompt l’élimination des molécules toxiques résultant du métabolisme cellulaire. La recherche suggère que le dysfonctionnement vasculaire est une composante principale du glaucome, plutôt que secondaire. Dans les cas de maladies vasculaires systémiques, les vaisseaux sanguins sont plus rigides, plus irréguliers, et ont une fonction d'autorégulation diminuée. De telles anomalies affectent également les yeux. En raison de la nature vasculaire du glaucome, il est raisonnable de conclure que ce qui est sain pour le système vasculaire l’est pour l’approvisionnement en sang oculaire. Par conséquent, au-delà d’une seule surveillance de la Pression Intra Oculaire, l’atténuation des facteurs de risque de maladies vasculaires telles que l'hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires réduirait probablement de la même manière le risque et la progression du glaucome. Certaines habitudes de vie permettent d’atténuer ces facteurs de risque. En fait tout ce qui va permettre d’accéder à la détente. Comme les bains dans la mer, le chant, la peinture ou la réflexologie plantaire ou oculaire, propositions parmi d’autres. Ou bien encore comme de se mettre au vert ! Cela qui semble une évidence pour beaucoup est désormais confirmé par la Recherche : l’exposition à la verdure diminue les facteurs de risque de maladies cardio-vasculaire. « Des effets qui pourraient s’expliquer par l’impact de la végétation sur la pollution atmosphérique, sonore et lumineuse, la température ambiante, l’activité physique, la biodiversité et l’état mental » Alors, n’attendez pas pour vous faire du bien ! Sources : - G laucome is no longer a disease of elevated intraocular pressure only . https://www.restorevisionclinic.com/glaucoma-is-no-longer-a-disease-of-elevated-intraocular-pressure#:~:text=Nowadays%20the%20definition%20of%20glaucoma,elevated%20intraocular%20pressure%20(IOP) - R.J. Keith. L. Hart et A.Bharnagar, dans Circulation Research, avril 2024
par Corinne Marechal 20 juillet 2024
Une médecine savante et ouverte sur le spirituel et le magique La civilisation égyptienne, qui s’est déroulée sur plus de 3000 ans, a été l’un des berceaux de l’humanité, notamment en médecine. Dans l'ancienne Egypte, les médecins (les " sinous ") étaient prêtres, comme l’étaient les scribes et les astrologues. Il n'existait pas à proprement parler d'écoles de médecine : la pratique se transmettait de père en fils, ou encore dans certains établissements, appelés « maisons de vie ». Là, le jeune praticien pouvait échanger avec des médecins, des directeurs d'ateliers, où des scribes composaient ou recopiaient des écrits consacrés à la médecine. C’est de ces ateliers que proviennent les papyrus médicaux. Les précurseurs de l’ophtalmologie Un des grands mythes présente Thot, à tête d'ibis, dieu de la science et de la médecine, comme l'ancêtre des ophtalmologistes. C’est lui qui aurait reconstitué l'œil d’Horus, arraché lors de son combat contre Seth, œil que l’on retrouve sous forme d’amulette protectrice, et que l’on appelle Oudjat. La papyrus dit Ebers, daté du XVIe siècle av. J.-C. est une précieuse référence. Il est intitulé " Ici commence le livre relatif à la préparation des médicaments pour toutes les parties du corps" . A la fin du manuscrit on trouve deux petits traités consacrés à l'anatomie et à la physiologie de l'appareil circulatoire. Des traitements et soins savants et renommés, une pharmacopée avec d’innombrables collyres, y ont été répertoriés. On évoque même des opérations de la cataracte. Tout cela démontre une indéniable connaissance des yeux. Un aspect remarquable, c’est le lien établi entre des troubles circulatoires et des troubles visuels : " Il y a quatre vaisseaux dans l'intérieur des tempes qui fournissent le sang aux deux yeux, et ensuite fournissent toutes les humeurs des deux yeux, celles qui lubrifient les deux yeux (…) Les orifices qu'il y a dans le nez sont deux vaisseaux qui conduisent à la cavité de l'œil" . Ebers numéro 854. Dans ce même papyrus on trouve une description de la circulation oculaire assez voisine : " L'homme, il y a en lui 12 vaisseaux de son cœur qui vont à tous ses membres ...Si son cou souffre et que les deux yeux se voilent, ceux-là ce sont les vaisseaux du cou qui ont pris la maladie ...Il y a deux vaisseaux en lui pour le front, il y a deux vaisseaux pour l'œil, il y a deux vaisseaux pour les sourcils ." Analogie du système sanguin avec le Nil Les Egyptiens ont été les premiers à observer que le cœur était « l’organe essentiel de la vie », qu’il se manifestait « en parlant », c’est-à-dire qu’il battait suivant un rythme traduit par le pouls. Et qu’il irriguait toutes les parties du corps, et que des « metu » (vaisseaux ou canaux) partant du cœur, aboutissaient aux membres et aux organes Certains pensent qu’ils auraient fait l’analogie entre le système sanguin et le Nil, artère vitale d'où partaient des canaux qui répartissaient l'eau nécessaire à l'irrigation des champs et des cultures. De même que l'absence de crue, une inondation trop abondante ou trop faible, ou encore le colmatage des canaux d'irrigation compromettaient l'Egypte, de même le mauvais fonctionnement des " metu " mettait en danger le corps humain. Le rôle des embaumeurs Alors qu’il est exclu qu’ils aient pratiqué la dissection, il est fort probable que les médecins aient assisté en tant que témoins aux différentes étapes de la momification auprès des embaumeurs. Ce qui expliquerait qu’ils aient acquis des connaissances que ne possédaient pas les autres peuples de l’Antiquité qui ne momifiaient pas leurs morts. Conception du cœur Le cœur était considéré à la fois comme un organe anatomique, doté d’une importante fonction vitale, et comme un symbole spirituel et religieux. C’est le seul viscère que les embaumeurs devaient impérativement laisser en place après la mort. La conception égyptienne du cœur englobait trois concepts : le cœur- haty , ou muscle cardiaque, le cœur-ib ou intérieur- ib , correspondant au reste de l’organisme, et le cœur spirituel, centre du caractère, de la pensée et de la mémoire. Les pouls ou la marche du cœur Toujours dans ce fameux papyrus Ebers, la relation des pulsations des artères avec les battements cardiaques est nettement établie. La prise de pouls est indiquée, comme un examen, pour évaluer l’état du malade. Les textes laissent entendre qu’un organe ne pouvait fonctionner qu’en étroite association avec les autres. Enfin, dernier point remarquable, est le lien fait entre le cœur émotionnel et le cœur physique. Les défaillances du cœur- haty étaient considérées comme la conséquence d’une souffrance du ib , siège de la pensée, de l’activité intellectuelle, de la conscience qui guide tout humain , qui « parlait » par son intermédiaire. Sources : https://www.snof.org/encyclopedie/egypte-ancienne https://fr.wikipedia.org/wiki/Papyrus_Ebers https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2004/03/medsci2004203p367/medsci2004203p367.html "Hypertension artérielle et naturopathie - La stratégie naturopathique : le bon sens et la logique" de Christian Brun, ed. Éditions Guy Trédaniel, 2016 "La conception du cœur dans l’Égypte ancienne", de Bernard Ziskind, Bruno Halioua, Médecine/Sciences, 2004, n° 20, p. 367-73.
Voir la vie en rose
par Corinne Marechal 12 mars 2024
Le printemps approche, théâtre d’une nature enjouée et généreuse. Les brumes de l’hiver font place au contrastes, à la clarté, et les couleurs fleurissent dans la nature et les jardins comme des feux d’artifice. Nos sens et la vue en particulier sont ravis et s’épanouissent grâce à cette énergie printanière. Cet élan de re – naissance, signal d’un cycle nouveau, est lié à l’élément Bois en énergétique chinoise, dont les ministres sont le Foie (yin) et la Vésicule Biliaire(yang). La vue est intimement liée au Foie, tant dans sa dimension physiologique et symbolique. Parmi les facteurs susceptibles d’affecter la vue, il y a la qualité du sang, filtré par le foie, qui circule dans l’artère ophtalmique. Car le foie, parmi ses nombreuses fonctions, est responsable de filtrer le sang. Cette étape, décisive, définit sa qualité, au rythme de 1, 5 litre par minute. Qualité liée à celle de ce que nous mangeons, buvons, respirons et bien sûr, à nos émotions (rôle du Cœur). J’ai choisi pour ce printemps de mettre en lumière un arbre (Bois), l’arbre de Judée, pour ses vertus pour le bien-être et la santé de notre vue et de notre vision. Et qui plus est, reconnu pour son action protectrice de la rétine ! Le Cercis siliquastrum est dit « Arbre de Judée », « Gainier », ou encore « Redbud ». Cercis vient du grec ancien ‘kerkis’ signifiant navette de tisserand. Le nom « kerkis » fut attribué par Théophraste, élève d’Aristote et botaniste, au Cercis siliquastrum. Certains y voient une ressemblance avec sa gousse, d’autres suggèrent la référence du bruissement d’une navette. Les arbres sont des symboles de force, d’individualité et d’expression, de calme, de croissance et d’interconnexion de tout. L’arbre de Judée est considéré comme un symbole de la beauté éphémère de la vie, car ses fleurs roses ne durent que quelques semaines avant de tomber. En fleurs, il illumine le paysage, son rose éclatant le rend très attrayant pour les yeux. Sa floraison commence au printemps, parfois dès le mois de mars, et jusqu’en mai. Son écorce passe du gris brunâtre, à sa base, au rougeâtre, en partie supérieure ; ses feuilles sont en forme de cœur . Sur cet arbre, les fleurs apparaissent avant les feuilles. Elles poussent directement sur le bois, en bouquets qui peuvent compter entre 3 à 6 fleurs. L’arbre de Judée en est ainsi entièrement recouvert, éblouissant quiconque pose les yeux dessus. L’effet de cet arbre sur la vue va au-delà des seules perceptions sensorielles. La pharmacopée chinoise reconnait les bienfaits de son écorce (espèce chinensis), utilisée comme antiseptique. Elle calme la fièvre, détoxifie, favorise la circulation sanguine , soulage les douleurs, réduit les inflammations. Les vertus de cet arbre pour lutter contre les troubles de la circulation et notamment pour les atteintes de la rétine , sont mises en avant par la gemmothérapie, une pratique à visée thérapeutique récente, qui utilise des tissus embryonnaires végétaux en croissance. Elle se base sur le postulat que ceux-ci contiennent une « énergie informative » pouvant guérir. D'après elle, les propriétés des bourgeons de l’arbre de Judée procurent des effets antiagrégant (= qui s’opposent à l’agrégation des plaquettes sanguines), première étape de la formation des caillots de sang et antithrombotiques puissants. Ils favoriseraient l‘équilibre de la tension artérielle. Enfin, pour résumer l'énergie particulière de cet arbre : il est aussi nommé par les Espagnols "arbre d’amour" . Sachez que l’utilisation des bourgeons de l’arbre de Judée à des fins thérapeutiques doit faire l’objet d’une surveillance médicale. En aucun cas ces informations ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé. Sources : - Alternative santé / Patrick Hoor juin 2018 - N° 69 - Alternative Santé / Paul Dupont juin 2018 - N°59 - https://www.lepeupledacote.com/plante/arbre-de-judee-cercis/ - https://www.france-mineraux.fr/phytotherapie/guide-plantes-medicinales/arbre-de-judee/ - https://gallica.bnf.fr/blog/17042023/larbre-de-judee?mode=desktop Poème de Lou - Juin 2009 Le printemps parle le langage des fleurs Et de cette feuille à l’autre il entraine ses couleurs L’iris attendri goutte l’exquise fleur d’orient Et répand comme une rumeur une parure mauve ou rose Dans les ramées gazouille l’allégresse du matin Tons doux et sons s’allient pour habiller les branches D’enchantement tissé dans une toile voyageuse. Source : https://blog.ossiane.photo/2009/06/08/arbre-de-judee/
par Corinne Marechal 15 janvier 2024
Et si on s'autorisait à laisser s'entrouvrir une faille, chaque jour de 2024, ne serait ce qu'un petit quart d'heure ? une ouverture aussi infime soit elle, pour soi-même, en soi même, avec soi même.. Le chemin peut prendre des formes infinies, l'idée est de qu'il nous mène à la détente, indispensable pour se régénérer. Comment s'accorder ce temps ? Comment accepter qu'on a rien d'autre à faire que de ne rien faire, ou plutôt si, que de se relâcher ? La détente est un entrainement. Et comme pour tout entrainement, on en ressent les bienfaits, physiques et psychique, en quelques jours à peine. Allez, respirez profondément, fermez les paupières et faites vous confiance !
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